Environnement économique mondial de décembre 2024
Le mois de novembre 2024 a été marqué par l’élection de Donald Trump aux États-Unis, une détérioration des perspectives économiques en Europe et des défis croissants pour les pays émergents en particulier la Chine. Les marchés financiers ont connu une forte volatilité des taux d'intérêt, avec un dollar renforcé, un pétrole stable et l’or en baisse. Les thématiques liées à l'intelligence artificielle continuent de performer, mais un attentisme s'est installé, les investisseurs s'inquiétant des ensions commerciales et de leurs impacts sur l'inflation et la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Etats-Unis : entre résilience économique et incertitudes politiques
Le mois a été marqué par la victoire des Républicains, annonçant des politiques protectionnistes et de soutien aux entreprises, avec des hausses de droits de douane allant jusqu'à 60 % sur les importations chinoises et 10 % sur les produits européens. Le futur président a également menacé d'augmenter les tarifs de 25 % sur les produits mexicains et canadiens, ce qui pourrait raviver l'inflation à court terme. L'économie américaine reste résiliente, avec un taux de chômage stable à 4,1 % et des inscriptions hebdomadaires au chômage à des niveaux faibles. L’indicateur d’activité du secteur des services a dépassé les attentes, tandis que celui du secteur manufacturier reste en contraction. Les craintes de récession diminuent, rendant un « soft-landing » (atterrissage en douceur de l’économie) plus probable. La Fed a baissé les taux directeurs de 25 points de base, les fixant entre 4,5 % et 4,75 %, malgré une légère hausse de l'inflation à 2,3 %.
Zone Euro : des signes de faiblesse dans un contexte (géo)politique tendu
Les perspectives économiques se détériorent. Les incertitudes politiques en Allemagne et en France, ainsi que les tensions commerciales avec la Chine et les États-Unis, fragilisent les exportations. Pékin a suspendu ses investissements en Europe, affectant un secteur automobile déjà sous pression. En Allemagne, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,3 % au troisième trimestre, avec des suppressions de postes dans des secteurs industriels en difficulté. En France, les incertitudes politiques et la baisse de la demande chinoise dans le secteur du luxe freinent l'activité. Dans ce contexte, la Banque centrale européenne (BCE) envisage une baisse des taux malgré une inflation remontant à 2,3 %, tout en s'inquiétant des risques d’une crise de la dette en raison des déficits élevés en France et en Italie.
Pays émergents : des réajustements structurels
En Chine, un plan de 1 400 milliards de dollars vise à restructurer les dettes des collectivités locales, mais les tensions commerciales et une consommation faible freinent la reprise. En Inde, malgré des investissements massifs dans les infrastructures, le PIB du troisième trimestre a déçu à 5,4 % contre 6,5 % attendu, avec des tensions sur le marché de l'emploi et un ralentissement dans des secteurs clés comme la technologie.
Stratégie AMUNDI – Achevé de rédiger le 4 décembre 2024
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